On n’est pas près d’être couchés avec Benhamou et Zemmour !

Je suis très en colère contre Georges-Marc Benhamou et ses indignations !
Ce qu’il a dit hier dans l’émission « On n’est pas couché » est indigne de quelqu’un qui se veut journaliste et homme de lettres ! Sa bordée d’injures envers Eric Zemmour, qui s’était permis d’émettre de menues réserves sur l’interprétation que Benhamou fait de la parole qui lui a été confiée par « Les rebelles de l’an 40, les premiers Français libres », signait la prétention incommensurable de cet homme qui semble croire que tout lui est permis depuis qu’il a reçu l’amitié tardive de François Mitterrand.
Je n’ai pas lu ses livres dont la parole, intouchable à ses yeux, a pourtant été plus d’une fois contestée, mais je lis régulièrement « sa semaine » du dimanche dans Nice-Matin où, se mettant toujours en première ligne : « moi je… j’y étais… j’ai déjeuné avec mon ami X (toujours un personnage connu) qui me disait… », il relate les événements qui ont eu droit à son admiration ou à sa détestation !
Ma détestation à moi, celle d’hier soir, elle s’est d’abord construite en observant les attitudes de ce grand courtisan, tout au long de l’émission de Laurent Ruquier. Préparant son coup : sourire carnassier, prestance et séduction pour chacun, avec une préférence pour ce qui est jeune, le public, supposé de gauche, Anémone, baba-cool écolo, un merveilleux humoriste (un Desproges ressuscité dont l’irrespect ne pouvait pas être de droite pour notre grand analyste), Georges-Marc Benhamou, à la première réflexion d’Eric Zemmour sur son livre, a fait éclater sa ire : "fasciste, à droite de Pétain." Il revint ensuite sur les propos de Zemmour à l'encontre "des Noirs et des Arabes" sur le plateau de Salut les Terriens et sur sa chronique contre l'avortement sur RTL : "Cela fait des mois que vous me chauffez les oreilles, vous êtes un fasciste. Ce n'est pas parce que vous êtes juif que vous pouvez vous permettre cela. Vous êtes un alibi pour l'extrême-droite !"
Loin de partager et d’absoudre les mots d’Eric Zemmour, pour lesquels il a demandé d’ailleurs à être excusé, dois-je rappeler à Monsieur Benhamou qu’en effet, on peut être juif et raciste ; il suffit pour cela d’observer la politique d’Israël dans les territoires occupés !
De lui dire qu’il a fait un mauvais calcul avec cette polémique : attiser la haine fait que souvent elle se retourne contre vous (ce public, qu’il a tenté de caresser dans le sens du poil, l’a hué !).
Enfin, que je dirais que ce que j’aime chez Zemmour même si je déteste ses convictions, c’est le courage avec lequel il les exprime et les défend, surtout quand elles sont outrancières et à contre-courant de la mode. Ce courage, ce n’est pas en naviguant au plus près du pouvoir qu’on le gagne, mais en restant fidèle à ses idées quel que soit le sens du vent...