Du nouveau dans mon blog !

Sonia Dubois Après Thierry Martin et ses Notes de lecture , voici une invitée qui, si elle est nouvelle dans mon blog, est une ...





Sonia Dubois
Après Thierry Martin et ses Notes de lecture, voici une invitée qui, si elle est nouvelle dans mon blog, est une de mes fidèles compagnes d’écriture puisqu’elle a collaboré à Art Jonction le Journal, le magazine dont j’étais la rédactrice en chef, des années 2000 à 2004, et qui depuis est tombé dans les oubliettes !
Si Thierry Martin nous entretient des livres qu’il aime, Sonia Dubois* va donner à ce blog un petit côté parisien, non dénué d’humour (vous connaissez tous Sonia) ni d’humeur, car pour son arrivée elle traite de deux sujets artistiquement graves, mais avec le ton que j’aime (ce pour quoi j’ai fait appel à elle), celui d’un esprit libre, non formaté à la bienséance ambiante et pétillant comme l’œil de la jolie dame qui en est l’auteur ! 
* Sonia Dubois, née Sonia Parent, est une journaliste et actrice française, née à Cambrai le 20 octobre 1963.
Elle fut l'une des chroniqueuses de l'émission télévisée Frou-Frou, présentée par Christine Bravo (1992-1994).
Elle fut directrice éditoriale de l'émission C'est mon choix, présentée par Évelyne Thomas.
En 2006, elle a participé à l'émission de télé-réalité Je suis une célébrité, sortez-moi de là !
Elle donne naissance le 7 août 2009 à un petit garçon, Hippolyte, avec son compagnon, Robert Macia, traducteur et journaliste[1]. Cet évènement leur inspirera l'écriture à quatre mains du livre "Un bébé chez les quinquas".


Pendant la faillite, la vente continue.



Joan Miró, Femme Oiseau
Il aura suffi d'un mois à la direction générale du patrimoine portugais, saisie fin juillet par le gouvernement, pour trancher : la collection de 85 tableaux du peintre espagnol Joan Miró, détenue par l'État portugais, ne sera finalement pas classée au patrimoine culturel, ce qui ouvre la voie à leur vente, selon une décision publiée vendredi dans le Journal officiel.
Certes, Joan Miró, et nous tous pauvres quidams qui hantons les musées par passion, avons eu très chaud à notre belle passion.
Où les divers États du monde occidental en sont-ils arrivés pour vendre chez Christie’s, comme on engage le vison de tante Henriette au clou, les plus grands maîtres du XXe siècle ?
En fait, ils sont au milieu du guet, du grand vide abyssal, ou plus précisément de l’angoisse existentielle la plus violente qu’ils ont jamais connue. Et ça les étrangle !
Plus un sou, plus un kopeck, plus de brouzouf ! Alors faut vendre, vite, essayer par tous les moyens – pas forcément les meilleurs – de faire rentrer du cash dans les caisses.
Dans le cas précis, celles du Portugal, dont la nationalisation de la BNP en 2008 laisse dans son sillage un cratère de 4 milliards d’euros, une paille, il est urgent de se débarrasser des encombrants.
Avouez qu’il y a tout de même temps plus utile à consacrer en cas de crise économique subaiguë que de reluquer des toiles fussent-elles des Miró…
Ça y est, nous y sommes, mes pauvres enfants, c’est le début de la grande débâcle, je n’emploie pas le mot décadence à dessein, car ce terme renvoie à une certaine idéologie politique à fuir, mais tout de même…
Joan Miró
Vendre des Miró chez Christie’s pour annuler une dette en se foutant pas mal de la privation, donc la frustration ad vitam aeternam de toute une population avide de savoir, n’est-ce pas signer la descente de son pays dans les ténèbres d’un monde paupérisé ?

Une deuxième question pointe le bout de son nez crochu, à qui profite le crime ? On ne cesse de dire et répéter que Christie’s fait ses marteaux gras de la faillite.
Revenons sur les détails d’une journée marathon conduisant à une annulation de vente : rendez-vous King’s Street, 17h 38, coup de théâtre, avec l'annonce «d'enchères annulées pour 85 œuvres de Miró suite à une action judiciaire au Portugal». Joint quelques minutes plus tard par le marché en alerte, Olivier Camus, directeur du département impressionniste et moderne de Christie's Londres, confirmait la dispersion. Mais vers 18h, la rumeur de cette annulation «dans laquelle Christie's n'est pas partie prenante» devenait réalité.
«Les incertitudes judiciaires créées par le différend (entre l'État et des députés d'opposition au Portugal au sujet de cette vente) signifient que nous ne pouvons pas proposer ces œuvres à la vente» mardi soir et mercredi à Londres, précisait un peu plus tard Christie's. Et d'ajouter: «Nous avons la responsabilité à l'égard de nos clients de leur transmettre, sans problème aucun, les droits de propriété.» Eh bien c’est plutôt un énorme ouf, mais vraiment comme un ballon de baudruche qui se dégonflerait volontairement bruyamment, qu’a prononcé Christie’s, car lisez plutôt ce qui suit :

Cet ensemble qu'il est impropre de qualifier de «collection» sentait le roussi. Celui-ci appartenait à la Banco Português de Negócios, BPN, nationalisée en 2008 à la suite d'une affaire de fraude et de blanchiment d'argent. Depuis, la BPN avait été revendue à une banque angolaise, la BIC, qui s'était bien gardée de racheter les œuvres en question.
Impensable, 85 Miró et des meilleurs ballottés comme des sacs de fèves de cacao… Bien au-delà du cynisme qu’aurait représenté une vente étatique pour renflouer ses caisses à plat, ces chefs-d’œuvre, pour certains, ne sont rien. Alors hop là, bon débarras, c’est vrai, quoi – c’est encombrant, en plus.
On croit rêver. Non, pas du tout, nous vivons de nouveaux temps, peu glorieux, un début de XXIe siècle dont j’ignore ce qu’il sera, mais si ça continue, une chose est certaine, il souffrira d’amnésie, partielle, celle de son passé, très récent, artistique.
Et si l’extraordinaire brillance des grands maîtres du XXe siècle représentait une image d’un bonheur, d’une intelligence, trop éclatants que ce XXIe ne saurait voir ?

Sonia Dubois. 


Faillites en série, suite…                                                              

Ça y est tout le monde a terminé les aventures de Valérie à l’Élysée, tout aussi passionnantes que celle de Martine à la mer de feu notre enfance…
Alors nous allons pouvoir reparler de ce qui gangrène réellement notre hexagone dont on a de plus en plus l’impression qu’il sort d’un tambour de machine à laver sur programme essorage coton ! Bouh… Essoré, comprimé, déchiré, lessivé, usé… Voilà grosso modo où nous en sommes en ces premiers jours de rentrée 2014, avouez que je ne vous révèle pas là de grands secrets de journaliste introduite dans le sérail… Mais que je verserais plutôt dans l’opinion globalement partagée. Ce n’est pas innocent de ma part.
Je suis une grande habituée des IIIe et IVe arrondissements tout bêtement parce que j’y travaille comme rédactrice… J’y déjeune donc quotidiennement avec mon ami et chef, dans ces petites cantines dont le bruit des machines à café pschhhhhhhtttt rythme nos heures de repas. On y mange frais, varié, équilibré, bon et c’est chaleureux et sympathique comme une vieille pèlerine en angora, ça c’est Paris.
Situation du Musée Picasso, Paris
Je les connais tous, ces petits bouchons dont l’existence ne tient qu’à un fil, celui du cordon rouge à couper aux gros ciseaux, de réouverture du musée Picasso. Parce qu’il y a cinq ans qu’ils en bavent, nos restaurateurs et bistrotiers, cinq ans qu’ils tirent la langue en attendant, comme sœur Anne, de voir venir un ou une ministre de la culture qui leur annoncera – enfin – qu’on ouvre les portes ! Que les travaux sont terminés, que les touristes vont se précipiter de nouveau dans leurs établissements, les pieds enflés et l’esprit fourbu d’avoir vu tant de chefs-d’œuvre du peintre, du maître du XXe siècle, le plus connu au monde.
Nous sommes à quelques heures de la décision d’Aurélie Filippetti d’ouvrir ou pas le musée Picasso avant l’été. C’est-à-dire que dans une poignée de minutes, la Ministre signe, ou pas, l’arrêt de mort définitif de ces petits commerçants drôles, gentils, généreux, serviables, mais écrasés sous les charges et les crédits.
On leur avait dit - achetez une affaire ici, mais c’est de l’or en barre, pensez, avec le musée ce sera plein du soir au matin…
Triste, très triste et amer constat. Ils ferment tous les uns après les autres, car cinq ans de travaux c’est plus que les banquiers ne peuvent supporter comme retard de traites…

Surtout, je vous entends déjà bramer, pitié, n’allez pas penser que j’ai soudainement appris ce que signifiait le mot CIDUNATI ou autre syndicat de petits commerçants… Pas mon truc.
Impossible de me prendre en faute politique sur ce créneau-là en tout cas.
Non, j’essaie simplement de remettre à l’endroit un ministère qui semble marcher sur sa toiture… Et qui, en toute impunité, décide – non seulement – de l’avenir de Madame Anne Baldassari, s’assoit sans vergogne, sur ce que pense légitimement l’ensemble de la famille Picasso, et n’a que faire, que dis-je, ignore le sort de ces petits, ces sans dents qui vivent de l’avant ou de l’après visite d’un des plus pointus (merci madame Baldassari) musées de la capitale.
Musée Picasso, Hôtel Salée, Paris
J’arrête mon babillage et laisse la place à l’info :
Aurélie Filippetti a décidé de repousser la réouverture du musée Picasso, à Paris, initialement envisagée en juin. «Compte tenu des aléas qui restaient attachés à cette date, la Ministre de la Culture et de la Communication a pris la décision de fixer l'ouverture du musée au public à la mi-septembre», a indiqué le ministère. Le ministère avait déjà révélé mi-avril que l'ouverture du musée pourrait être repoussée à mi-septembre.
Le ministère souligne que la richesse des collections et la beauté du musée «ne pâtiront nullement d'une ouverture en septembre 2014, à l'issue d'un chantier qui aura duré plus de 5 ans». La Ministre appelle «chacun à dépasser les intérêts personnels et à partager cet enthousiasme et cette sérénité qui permettront l'achèvement du projet.»
Depuis la ministre a perdu son portefeuille.
La rue du Parc royal et ses adjacents, 27 commerces de proximité (métiers de bouche, restaurateurs…).
Le musée à l’heure où je descends ces lignes n’est pour autant pas plus ouvert.
Pour déguster une petite croûte dans ce qui reste de cette espèce de Guernica :
Mheert, les gaufres lilloises les plus connues au monde : tant de beurre et de cassonade vous fondent sur le palais que c’en est un péché…
Adresse :
16, rue Elzevir.
75003 Paris.

Pablo Picasso
Pour déjeuner : Restaurant – Galerie d’Art
Entre la place des Vosges et l’Hôtel de Ville
Un rendez-vous gourmand et convivial

Proposé par Erik Chrétien
4 rue du Parc royal
75003 Paris.

Ma cantine : Le Sévigné.
Angle rue de Turenne, rue du Parc royal.
75003 Paris.

Galerie d’art contemporain :
Galerie Menouar
16, rue du Parc royal.
75003 Paris.

Sacs, sabots, ceintures, souliers, bottes cavalières…
Valérie Salacroup
6, rue du Parc royal.
75003 Paris.

Sinon, quand ce sera ouvert, vous pouvez surtout vous consacrer à Picasso…

Sonia Dubois

C’est dans les tuyaux.

- Maman, maman, je voudrais aller voir les tableaux là où y’a plein de tuyaux…
- Hmmmm, hmmm…
Ne surtout pas afficher la moindre perplexité devant les desiderata artistiques de votre enfant de – tout juste – cinq ans. Du moins le mien.
- Oui, oui mon chéri… C’est super, on y va… On va jouer à un jeu pour retrouver la maison pleine de tuyaux c’est toi qui m’emmène !
La vache, je deviens folle, pourquoi j’ai proposé à un si petit être qui ne sait ni lire ni écrire, de partir dans Paris à la recherche d’une maison pleine de tuyaux.
Penser à me faire soigner de toute urgence
- Faut prendre ta carte de bus, on le prend devant la pharmacie. C’est le 21. On arrive tout près. Donne-moi la main, viens, je te montre.
Bien, bien, j’en conclus qu’il ne me faut plus du tout de soins, mais de l’allopathie lourde, je me laisse guider jusqu’à Châtelet par mon fils. C’est même lui qui passe le Navigo (le droit de circuler dans Paris intra muros pour 67 euros mensuels) dans la machine adéquate.
Parfait, au pire, à Châtelet on trouvera toujours un truc à voir, à faire… A découvrir rue de Rivoli… Comme le shopping au BHV ou les coucous de chez Gap, ou le contraire… Que nenni, mon petit bonhomme fier comme pas deux, sait pertinemment où il m’emmène, trépigne parce que – maman t’es leeeente – et me plante en deux temps trois enjambées de bébé devant la grande maison pleine de tuyaux – Beaubourg – parce que c’est là que c’est cool, maman. Prononcez cool en bavant un peu un Malabar décoloré sur votre tee-shirt Super Man, sinon c’est beaucoup moins enjôleur…
Le Centre d’arts contemporains Beaubourg est une passion familiale, seule construction d’après-guerre dont mes parents furent fous à la fréquenter chaque dimanche, quant à moi je pense pouvoir dire que j’ai poursuivi de persécutantes études pour avoir le plaisir de m’y réfugier – excuses valables à l’appui – dix années durant.
Du haut de ses trois pommes, mon fils reprend le flambeau. C’est mieux tôt que jamais ! Que n’y avais-je pensé plus tôt, un dimanche à Beaubourg, comme Gilbert Bécaud en passait à Orly.
Pour y suivre avec un petit garçon médusé d’autant de découvertes passionnantes, Totem et Tattoo, une exposition contée d’Olivier Vadrot.
De tipi en tipi avec une lampe de poche, et un casque audio rivé sur les oreilles, on suit l’histoire d’œuvres contemporaines. Ludique, pédagogique, intelligent, cultivé
Calder, Brauner, Miró, Man Ray, Ernst…
- Ça va faire mal à l’école quand je vais raconter tout ce que j’ai vu… Hein maman… ?
- Oui, surtout si tu gagnes le concours du plus beau totem dessiné…
Car point d’orgue de l’expo de la Galerie des Enfants, un concours de dessins sous enveloppes cachetées, que le meilleur totem gagne !
Totem et Tattoo, Centre Georges Pompidou
L'exposition Totem et Tattoo  rassemble ainsi des œuvres de Max Ernst Alexander Calder, Man Ray, Victor Brauner et Joan Miró, et les confronte avec des œuvres d'art premier collectées par Guillaume Apollinaire, André Breton ou Michel Leiris, réunies dans les collections du Centre Pompidou.
A l'intérieur de tipis, les œuvres avant-gardistes du XXe siècle révèlent leurs secrets et leur lien avec les arts premiers : pour aider les enfants dans leur compréhension, l'histoire de la tribu indienne Pupyopac dont le chef s'est entiché d'art moderne est contée par Pierre Senges.
Cette histoire, les enfants y prêteront une grande attention et seront plongés dans le village Pupyopac par l’évocation des totems et des tattoos dans la scénographie : la « Femme-oiseau » de Joan Miró et la « Grande Grenouille » de Max Ernst trouvent alors un fort écho dans ces rituels traditionnels objets !
Ainsi, sans s'en rendre compte, les petits s'initient aux grandes figures de l'art moderne, le temps d’une balade contée autour de cinq tipis ; l'exposition sert alors d’introduction à la visite des collections permanentes du Centre Pompidou, qu'il serait dommage de rater vu que le billet d'entrée à l'exposition donne accès à toutes les expositions du Centre Pompidou !

Du 12 avril au 22 septembre 2014,
Pompidou - Galerie des Enfants
Horaires : 11h-19h | fermé le mardi
Tarifs : 13€ - 11€ tarif réduit - gratuit pour les enfants


Sonia Dubois


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